Bref, le rejet de dialogue ou de concertation traduit un état d’esprit totalitaire de style nazi, fasciste ou stalinien. Est-ce vraiment le cas à Madagasikara ? Le caractère indispensable d’une concertation ou d’un forum ne se discute point dans la mesure où il découle de la nécessité de décanter ensemble une situation de crise, de vrais problèmes asphyxiant la vie du pays. Par contre, il s’agirait de débattre des sujets dénués de tout sens autrement dit de faux sujets, des problèmes qui ne sont que le fruit d’une pure imagination ou d’un vulgaire calcul politique, la tenue de telles assises relève de l’ineptie. Non seulement, on jette de l’argent public par la fenêtre pour des prunes mais également on perd du temps fou pour rien ! Par les temps qui courent, personne ne pourra pas se permettre à une telle énormité !
L’Opposition en général, le RMDM, des partis politiques (TIM, HVM), certains groupuscules du genre « gasy leo » et une nébuleuse sensibilité, véhicule sur la place publique la nécessité absolue d’un forum ou autre national portant sur de « sérieux thèmes » dont les fondements laissent à désirer. Les barons de l’autre camp réclament à cor et à cri avec obstination la tenue d’une concertation ou d’un forum national pour, dit-on, débattre ensemble toutes les questions risquant de porter atteinte à la sérénité des élections en 2023. Et certains d’entre eux d’ajouter «il sera inévitable de faire un tour d’horizon sur tous les problèmes liés à la gestion des affaires nationales » pour enfin aboutir à un Gouvernement d’union nationale !
Mais de qui se moque-t-on ! Combien de fois n’avions-nous pas alerté tous les acteurs politiques du pays qu’il ne fallait jamais prendre le peuple de Dieu pour des canards sauvages ni le considérer pour d’éternel dupe ! Ce qu’on attend de l’Opposition, la vraie, consiste à proposer un programme alternatif de développement ou un projet de société. Il appartient au peuple, le seul juge, de l’apprécier en temps voulu. Jusque-là, il faut attendre sagement. Certes, la traversée du désert est rude mais la démocratie en veut ainsi.
Madagasikara doit présenter au sommet de l’Education à New-York (ONU) un dossier axé sur la transformation de l’éducation à Madagasikara. Un gros paquet qui requiert une consultation élargie. Les trois départements en charge de l’éducation à savoir le MINSUP, le MEN et le METFP en synergie avec l’UNICEF et l’UNESCO ont préparé ensemble le dossier. Le Forum s’impose et s’implique comme tel. Le pays s’apprête à assister pleinement au Forum économique des îles de l’Océan Indien (FEIOI) à l’île Maurice. Une nécessité qui s’explique en soi et sans commentaire !
Ceci étant, à chacun de revisiter son concept de concertation sinon de forum.
Ndrianaivo